Si l'on prend le mot « fascisme » dans son sens générique, c'est-à-dire si l'on n'a pas immédiatement en tête les formes déchaînées du fascisme (le nazisme ...), je pense qu'on peut soutenir qu'en France, aujourd'hui, et peut-être même dans toute l'Europe, il y a un processus rampant de fascisation.
Le processus qui amène à la constatation de la montée de Marine Le Pen se révèle dans la montée des thèses qu’elle défend et dans la peur des autres formations et femmes ou hommes politiques devant cette montée et l’affirmation de ces thèses. Or la peur n'est pas bonne conseillère en politique car la peur consiste à dire : « il faut faire ce que demande Madame Le Pen sinon c’est elle qui va nous vaincre en remportant par exemple les élections. » Par contre, il est certain que c’est en étant courageux face à ces thèses et en s’opposant frontalement à elles qu’on rompt le cycle de la peur.